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VENEZUELA Le mardi 3 décembre 2002

Caracas demande la fin de la grève pour dialoguer

Agence France-Presse
Caracas

Un soldat maintient l'ordre près d'un marché pendant que la grève continue au Venezuela.

Le gouvernement vénézuélien du président Hugo Chavez a conditionné mardi la reprise des négociations avec l'opposition, pour tenter de trouver une issue à la crise politique actuelle, à la levée de la grève générale illimitée, dont la deuxième journée a été émaillée d'incidents.

Les forces de l'ordre ont dispersé plusieurs rassemblements organisés dans divers points de Caracas par l'opposition, qui avait appelé à une grève active.

L'opposition vénézuélienne a néanmoins annoncé mardi la poursuite de la grève générale pour la journée de mercredi, tout en lançant un appel à la population pour qu'elle descende manifester dans la rue, a indiqué Carlos Ortega, président de la Centrale des travailleurs du Venezuela (CTV), le principal syndicat du pays.

«Aujourd'hui plus que jamais, nous disons de manière justifiée et responsable (...) que le peuple souverain continue la grève civique nationale, mais cette fois dans la rue, sous forme pacifique et non violente», a déclaré M. Ortega, accusant le gouvernement «assassin» d'avoir instauré «l'état de siège dans le pays, sans le dire».

Le président Chavez a pour sa part accusé l'opposition de vouloir «déstabiliser» le pays et annoncé la poursuite des patrouilles militaires pour éviter une escalade des violences.

Le gouvernement avait auparavant conditionné la reprise du dialogue à la fin du mouvement, tandis que le secrétaire général de l'OEA, César Gaviria, appelait à «ce qu'il n'y ait pas de violence et que soit préservé l'esprit fondamentalement démocratique et pacifique du peuple vénézuélien».

«S'ils décident de suspendre la grève, les conversations reprendront comme il se doit. Il n'y a pas d'autre voie que le dialogue pour régler les problèmes nationaux», a déclaré Jorge Valero, représentant du Venezuela à l'Organisation des États américains (OEA) qui fait office de médiateur.

M. Gaviria a précisé qu'il avait eu une rencontre «positive» avec les représentants du gouvernement et que le vice-président José Vicente Rangel lui avait «confirmé la volonté du gouvernement de revenir à la table des négociations dès que se terminera la grève».

La «table de dialogue» entre gouvernement et opposition a été installée le 8 novembre par le secrétaire général de l'OEA. Elle vise à trouver une issue à la crise politique, aggravée depuis le coup d'État des 12 et 13 avril dernier contre M. Chavez. Mais les négociations ont été suspendues samedi en raison de l'appel à la grève.

Le mouvement a été déclenché par la Centrale des travailleurs du Venezuela (CTV) et la fédération patronale Fedecamaras, avec le soutien de la Coordination démocratique (CD), qui regroupe des partis et associations d'opposition.

Il s'agit de la quatrième grève générale organisée en un an par l'opposition qui réclame le départ du pouvoir de M. Chavez, élu en 1998 et réélu en 2000 pour six ans. A sa requête, le Conseil national électoral (CNE) a décidé mardi de convoquer un référendum consultatif pour le 2 février. Mais cette décision risque fort de faire l'objet d'un recours du gouvernement.

Tout en appelant ses partisans à descendre dans la rue, l'opposition a exhorté le secrétaire général de l'OEA à pousser le gouvernement à reprendre les négociations.

«Nous demandons à César Gaviria de presser le gouvernement de revenir à la table» des négociations, a déclaré mardi le député Andrès Velasquez, du parti Cause Radicale, membre de la CD.

«Nous allons organiser des actions de rue de manière pacifique et démocratique, pas de façon violente. Nous allons organiser des marches, des rassemblements, des concerts de casseroles, des piquets de grève à la porte des usines», a ajouté le président de la CTV, Carlos Ortega.

Une heure après, la garde nationale faisait usage de gaz lacrymogènes et de chevrotine pour disperser quelques dizaines de personnes, devant le siège de la holding publique Petroleos de Venezuela (PDVSA) à Caracas. Mais l'armée s'est retirée et les manifestants sont revenus sur les lieux.

Les forces de l'ordre ont également utilisé des gaz lacrymogènes pour empêcher une dizaine d'officiers, en rébellion depuis le 22 octobre contre M. Chavez, de se joindre au rassemblement devant la PDVSA.

D'autres manifestants bloquaient pendant ce temps la circulation sur la principale autoroute de Caracas, en empilant des sacs-poubelles sur la chaussée.

Dans la journée, le trafic routier dans la capitale et les autres grandes villes a été un peu plus important que la veille et aucune pénurie d'essence n'a été signalée.

Selon la ministre du Travail, Maria Cristina Iglesias, la grève a été moins suivie, avec un taux d'activité moyen de 84,12% contre 80,85% lundi. Elle a précisé que l'industrie pétrolière «continue à fonctionner à 82%» alors qu'un responsable de la CTV, Adolfo Padron, a au contraire affirmé qu'elle était arrêtée à 91%

http://www.cyberpresse.ca/reseau/monde/0212/mon_102120164099.html

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